MM. Jules Jésupret et Jean Béziat


M. Jules Jésupret devient spirite en 1874. Il rencontre M. Jean Béziat et forme à Sin-le-Noble en 1912 un Institut Psychosique. Puis une branche s'ouvre à Béthune.
Au 1er août 1914, trois guérisseurs (MM. Pillault, Béziat, Lormier) soignent ensemble une moyenne de 300 malades par jour. Certains jours, on compta plus de 500 malades et visiteurs. Chaque matin, à 10 heures et chaque après-midi, à 15 heures, une Conférence d'initiation était faite par le Secrétaire général, M. Breye ; les soins étaient donnés gratuitement. Le Secrétaire général se déplaçait dans d'autres instituts qui fonctionnaient grâce à des guérisseurs accrédités par l'Institut Général, à Lille, Lens, Soissons, Nœux-les-Mines, Aubervilliers, etc. 

Des Fraternelles s'étaient créées, ayant pour but de réunir les adeptes des Forces Psychosiques, d'y entretenir la solidarité et la fraternité entre les malades guéris. Quatre-vingt-douze groupements se créent ainsi, La Fraternelle la plus éloignée est à Alexandrie (Egypte) ; une autre est à Nottingham (Angleterre). La Fraternelle de Vendin-le-Vieil atteint 300 membres.
Instituts et Fraternelles ont, dès 1910, un organe de liaison : «Le Fraterniste». Tirage : 7.000 ; abonnés : 6.000, hebdomadaire, format quotidien sur 4 pages.


M. Jean Béziat, fondateur de l'Institut Général des Forces Psychosiques et le journal "Le Fraterniste" en 1910

M. Jean Béziat est né le 6 octobre 1877 à Carcassonne (Aude), vers 6h du matin (comme on l'apprend dans son thème astral publié dans le Fraterniste du 15 janvier 1923) et a été professeur d'histoire naturelle à Douai. 

Son père M. Raymond-François Béziat (né vers 1852), professeur d'agriculture, fut spirite et il participe également au journal Le Fraterniste, en écrivant des articles.

Sa mère, Victorine, née Graves (vers 1860), fait des séances médiumniques et des dessins spirites.
Dans le recensement de la population en 1906, il habite à Douai avec Angèle Dujardin (née en 1879, à Douai), son épouse, et Jeanne Béziat (née 18 juillet 1905, à Lomme (près de Lille). Mais il est aussi indiqué à Carcasssone (avec Auguste Gout et sa famille, chef jardinier). Il se marie à Lille le 6 janvier 1906.

Il fonde l'Institut des forces psychosiques et le journal Le Fraterniste en 1910. Jusqu'à la guerre. Mobilisé alors dans les poudreries, il dut se rentre à Angoulême puis à Toulouse.
Il s'installe ensuite à La Borie, une métairie d'Avignonet-Lauragais (Haute-Garonne, entre Toulouse et Castelnaudary) avec 50 hectares de culture, en 1919. Cela marque son désaccord avec Paul Pillault qui avec son journal "Le Biéniste" va professer de plus en plus le Déterminisme Divin. 

Le Rappel, quotidien français, fondé le 4 mai 1869 par Albert Barbieux, Charles Hugo, François-Victor Hugo, les deux fils de l'écrivain, ainsi qu'Auguste Vacquerie, Paul Meurice, et Henri Rochefort, édita quelques articles de Jean Béziat en 1922. Il décède de maladie dans une maison de santé le 11 mai 1926 des suites d'une maladie foudroyantes dont il souffrait depuis quelques mois.

Le père de Jean BEZIAT avait été spirite et Jean BÉZIAT avait lui-même été pendant un temps le médium du guérisseur spirituel Paul PILLAULT, avec lequel il avait également fait des tournées de conférences avant la première guerre mondiale pour propager les idées représentées dans leur "LE FRATERNISTE". C'était l'organe de l'INSTITUT PSYCHOSIQUE ; ce petit hebdomadaire spiritualiste comprenait par « Psychose » "la nature de l'action des morts sur les vivants".
Dans les années vingt, BÉZIAT était connu comme guérisseur miraculeux dans toute la France : il recevait chaque jour entre 800 et 2 000 demandes d'aide, et le 3 avril 1925, il en comptait 3 985, soit environ 8 000 patients.
L'ancien professeur d'agriculture à Douai (Nord) réunissait ses patients une fois par semaine sur son domaine "LA BORIE", acquis après la première guerre mondiale, à six kilomètres d'Avignonet (Haute-Garonne). Adossé à la cheminée de sa grande salle, il expliquait son pouvoir de guérison et comment il invoque la "GRANDE NATURE" pour obtenir la guérison. Son appel à la puissance primordiale universelle de la vie, qui a également été enregistré dans un endroit bien visible de sa salle d'attente, était :

« Foyer Universel et Eternel de Vie dont mon âme est une étincelle, 

accorde moi un peu plus de Toi-Même, c’est-à-dire de la Vie et, par conséquent : Force, Résistance et Santé »

Il a également fait appel, oralement ou mentalement, au CHRIST et à tous les bons esprits dans une évocation plus longue.

Il a ensuite passé en revue chaque patient un par un ; dans la plupart des cas, son "EFFET DE PRÉSENCE"1 était suffisant, sinon il posait les mains sur la tête du malade.
    Lors de ses voyages promotionnels mentionnés ci-dessus, il a été accompagné d'un magnétiseur pendant un certain temps et a souvent pu se convaincre de l'efficacité des cures magnétiques pour les maladies. En plus de faire appel au pouvoir primordial de la vie, BÉZIAT a donc également utilisé le pouvoir de guérison du magnétisme animal. "En outre, il opérait par imposition des mains, par des mouvements de conduction le long de la colonne vertébrale et principalement par APPLICATION (aspiration). Il attache une grande importance à la respiration chaude (par opposition au "soufflage" refroidissant). Il s'agit d'un procédé magnétique très efficace, que Henri DURVILLE (Paris) a présenté lors du IIIe Congrès international de Psychologie expérimentale (Paris, 19 - 24 juin 1923) comme une "transfusion de vitalité" et qui a mentionné, prouvant son efficacité, trois cas significatifs de sa propre pratique"2
BÉZIAT décrit sa respiration en cas de maladie grave comme suit : "Je presse mes lèvres sur le siège du mal ou sur la peau directement avec l'interposition d'un mouchoir. Après avoir inhalé profondément, je jette l'air de mes poumons sur eux de toutes mes forces jusqu'à ce qu'ils soient complètement vides. C'est fatigant et il faut le faire plusieurs fois, en prenant soin de s'éloigner d'un mètre du patient à la fois pour prendre l'air.
Il prenait congé de ses patients pour prier tous les soirs à 8 heures : "Guéris-moi avec celui qui me soigne !
Le guérisseur peut en effet réaliser des guérisons spectaculaires à distance, même de malades mentaux.

1 Schrödter, Willy : "Präsenzwirkung", Reichl Verlag, 1996.
2 Hentges, Ernst : "Ein moderner Thaumaturg: Jean Béziat in Zentralblatt für Okkultismus" ; n° 10 d'avril, Leipzig, 1927 ; 468-469.
  Schrödter, Willy : "Lebenskraft-Übertragung durch Anhauchen" dans "Die andere Welt", n° 11 de novembre, Fribourg-en-Brisgau, 1967 ; 970f.
Littérature : Leprince, Dr. med. Albert (*1872) : Le Pouvoir mystérieux des Guérisseurs, Paris (Ed. Dangles), 32, 47, 48, 147 (note 1), 170. Rouanet : "Les étranges guérisons de Jean Béziat". Vincent, Jean : "Les révélations du Guérisseur", Paris, 1931 ; 97-102.


M. Beziat rejoint par MM. Pillault et Lormier

Quand Augustin Lesage, peintre, médium et guérisseur commence à peindre, en 1912 le spiritisme accuse autour de lui une grande vitalité. Le Nord de la France et la Belgique, pays de crassiers, voient leurs mineurs côtoyer sans cesse la mort.
D'autre part, au début de ce siècle, le mineur belge Louis Antoine commence à soigner des mineurs malades par l'imposition des mains. "L'Antoinisme" devient bientôt un mouvement autonome qui emprunte des thèmes de pensées au spiritisme. Ses membres sont particulièrement orientés vers le soin médiumnique. 

A Sin-le-Noble : Influencé par ces pratiques, le spirite Jean Beziat fonde, en 1910, à Sin-le-Noble un Institut Psychosique : ici, on soigne par l'intermédiaire de l'au-delà. L'Institut, situé dans le quartier de l'église Saint Joseph, est ouvert les mardis, mercredis, vendredis, samedis, à 8h du matin et à 2 heures précises de l'après-midi.
Jean Beziat est rejoint par Paul Pillault et Henri Lormier. Au 1er août 1914, les trois guérisseurs soignent ensemble une moyenne de 300 patients par jour. Ceux-ci prennent la pose en groupe devant le photographe attitré de l'Institut : Les clichés Roumieux qui ont édité de nombreuses cartes postales. Elles servent de support à la correspondance des malades qui apportent leurs témoignages :
"Cher Octave, mon père a été hier à douai-sin-le-noble. à maintes reprises il a pensé à toi pour envoyer sa photographie.
il a été trouver un médecin qui guérit tout. il y a été avec Ernest et François Lallemand. Le guérit tout a dit qu'il s'en allait les guérir et cette nuit mon père n'a plus toussé du tout. il n'est pas bien placé, je crois bien que tu le reconnaitras".

Certains de ces "médiums-guérisseurs" remportent de tels succès qu'ils sont traduits en correctionnelle en 1914 par le Syndicat des médecins qui a porté plainte. Ils seront acquittés.
Jean Beziat se retire dans le Midi après la première guerre et continue à soigner. Paul Pillault part pour Aubervillers.
L'Institut Psychosique se reforme à Sin-le-Noble vers 1923-1924 sous le nom de Maison Familiale Institut au 122 Avenue du Faubourg. À partir de juin 1926, le docteur Regnier se joint à Lormier, resté seul après le départ puis la désincarnation de Béziat, et la maison familiale (transférée au 18 de la même rue du Faubourg) prend le nom d'Institut Médico-Psychosique.  Quelques groupes fraternistes se reforment difficilement. Puis la Maison ferme ses portes par la suite. L'oeuvre est continuée par d'autres ensuite.

Bibliographie:
La voix des esprits, ethnologie du spiritisme - Christine Bergé - Ed. Métailié, 1990. The Spiristist Fallacy, René Guenon.
source : https://fr.geneawiki.com/index.php/59569-Sin-le-Noble-Institut_des_Forces_Psychosiques


M. Paul Pillault

Extrait du journal "Le Fraterniste", du 1 août 1912

M. Paul Pillault, négociant à Auby, et Jules Jésupret, propriétaire, délégué municipal aux hospices, ont été les fondateurs avec d'autres d'un journal douaisien, paru en vue des élections municipales programmées le 6 mai 1900, et qui prendre fin en 1902. Après avoir accompagné pendant 5 ans, de 1909 à 1914, Jean Béziat et Henri Lormier dans l'aventure de l'Institut des Forces Psychosiques.

Dans la tourmente de la guerre, séparé, il continue son chemin pour professer le Déterminisme Divin avec "Le Biéniste".  

Le Biéniste, fondé par Paul Pillault et tenu par Jules Berthelin, reprend des textes de Paul Pillault après sa désincarnation et vend des ouvrages, puis lance une souscription pour l'érection d'un monument funéraire après la désincarnation de son fondateur le 8 juillet 1821, à Aubervilliers.

L'acte de décès de Paul Pillault est daté du 8 juillet 1921, Aubervilliers, Seine-Saint-Denis. Un In Mémoriamest publié dans la Revue scientifique et morale du spiritisme en janvier 1921. Il est enterré au cimetière d'Aubervilliers.

La conception spirite du "médium-guérisseur" est particulièrement claire dans le Fraternisme, où les médiums de cette catégorie occupe la première place. Paul Pillault écrivait en 1913 :
"Il y a à peine 5 ans, à Auby, dans mon bureau, et parfois chez moi, j'essayai mes propres facultés de guérisseur que mon bon frère de l'espace [sic], Jules Meudon, a découvert en moi, et qu'il me proposait d'utiliser. J'eus quelques succès de cures, de la cécité au simple mal de tête. Content des résultats obtenus, je décidai de mettre les facultés guérisseuses à autant de compagnon que possible. A ce moment, notre directeur, Jean Béziat, se joint à moi pour former l'Institut général psychosique à Sin-le-Noble (près de Douai), qui devint l'Institut des Forces psychosiques no 1, et qui, en 1910, commença la publication de notre journal, Le Fraterniste. (Le Fraternite, 26 décembre 1913)".

Continuant le travail de guérison, ils commencèrent de plus ample préoccupations, comme le montre la citation de Béziat :
"Nous encourageons la science de mettre en pratique les recherches sur le spiritisme, et si nous l'amenons finalement à y prendre un intérêt, il le trouvera. Et quand la science l'aura trouvé et prouvé, c'est l'humanité entière qui s'en trouvera heureuse. Donc Le Fraterniste n'est pas seulement le journal le plus intéressant, mais aussi le plus utile dans le monde. C'est par Le Fraterniste que l'on peut atteindre la tranquilité et la joie de l'Humanité. Quand les fondements du spiritisme auront été démontrés, ainsi qu'établis, la question social s'en trouvera presque résolue. (Le Fraterniste, 19 décembre 1913).

Notons que le pacifisme et le féminisme sont des sujets de prédilections du journal.
René Guénon, The Spiritist Fallacy", p.287   source : GoogleBooks

René Guénon cite encore d'autres écoles spirites indépendantes fondées ou dirigées par des "médiums-guérisseurs" comme M.A. Bouvier de Lyon qui publia le Journal La Paix Universelle, et qui rejoindra ensuite les Fraternistes. Il fera sécession en 1928 en fondant un Institut Psycho-Magnétique à Sens (Yonne).

Signalons que Paul Pillault et Jean Béziat, avec Jules Jesupret éditeront à Douai en 1909, un livre "LA VIE" disponible notre site

 

source : http://start1g.ovh.net/~panckouc/Abeille/Abeille22.pdf

René Guénon, The Spiritist Fallacy", p.287   source : GoogleBooks


M. Jules Berthelin 

Aîné d'une famille de six enfants, à une époque où n'existait ni Allocations ni Sécurité Sociale, M. Jules Berthelin doit, à l'âge de dix ans, aller mendier de porte en porte pour faire vivre la famille.

C'est alors que commence pour lui la «révélation spirituelle». C'est en demandant l'aumône qu'il entend dans l'espace des appels d'esprits et de la musique, sans y prendre garde, du reste. ...

A l'âge de 18 ans, il travaille dans les mines. Dur travail qui le fait devenir matérialiste. «Vers 25 ans, je ne croyais plus en Dieu», avouera-t-il.

Une pénible réalité se chargera de rappeler cette âme prédestinée à sa mission. Pendant sept ans, une longue maladie, . devant laquelle les médecins seront impuissants, le handicapera fortement.

Alors, M. Berthelin apprend l'existence de l'Institut des Forces Psychosiques de Sin-le-Noble où, en 1909, il fait la connaissance de Paul Pillault. Celui-ci avait reçu une communication spirituelle lui indiquant qu'un malade, médium ayant reçu des appels dans sa jeunesse en mendiant son pain, ferait appel à lui.

Problème délicat pour le Guérisseur, de nombreux malades se pressant chaque jour à sa porte, Mais le destin de notre ami Berthelin était tracé et la volonté supérieure allait s'accomplir.

Un jour qu'il demandait des livres à M. Béziat, celui-ci, lui faisant raconter sa vie, comprit qu'il avait devant lui l'homme annoncé par les communications de M. Paul Pillault.

« Voici, lui dit-il, la mission qui vous est impartie:

« Cherchez douze personnes de bonne moralité et formez un groupe ». Après cela Jules Berthelin subit un examen à l'Institut qui lui valut d'être nommé censeur à la « Fraternelle » n° 1 d' Avion.

Là, il forme un cercle de trente-cinq membres, fonde une bibliothèque et crée un groupe de solidarité qui a pour tâche de passer de porte en porte quémander pour les malheureux, car, dira-t-il simplement, « étant encore souffrant j'avais compris que si je voulais recevoir il fallait d'abord donner. »

Sans le secours d'aucun enseignement, cette âme fruste avait trouvé seule la base fondamentale et le but de la vie terrestre.

Au bout d'un an de travail, la guérison de notre ami devenait une réalité. Juste récompense de son labeur acharné.

Un jour, se trouvant chez une parente malade, il comprit par un ordre de l'au-delà qu'il pouvait la soulager et qu'il devait s'y employer. Après une compréhensible hésitation, il se mit alors au travail et, tout de suite, obtint de notables résultats, guérissant particulièrement des paralytiques.

La renommée vint rapidement; tout en continuant son labeur matériel (il est mineur, ne l'oublions pas), il soigne après son travail et il obtient de merveilleuses guérisons.

« Toutes les maladies sont guérissables » nous dira-t-il « mais pas tous les malades. »

Ces soins, nous le répétons, étaient toujours donnés gratuitement, mais de nombreux malades veulent absolument lui remettre de l'argent. Il songe alors à fonder une Caisse de solidarité et de propagande spirite. Car selon la parole de Jésus, « l'homme ne vivra pas que du pain du corps, mais il vivra aussi de la parole de Dieu. »

Et depuis ce temps, malgré vents et marées, Jules Berthelin continue son gigantesque travail de charité.

1914. Déchaînement des forces du mal. Les Instituts sont séparés, isolés, pillés. Pourtant les Guérisseurs poursuivent leur œuvre et Jules Berthelin soigne sans trêve tout en travaillant durement à la mine. Tout l'argent que lui donnent en reconnaissance ceux qu'il soulage va à sa caisse de secours et, à la fin de la guerre, il remet à Paul Pillaut la somme, considérable pour cette époque, de 26.000 francs.

Après la guerre, Jean Bréziat se retire dans le Midi et continue à soigner; Pillault est à Aubervilliers. Mais les Instituts et les Fraternelles manquent de liaison et disparaissent l'un après l'autre.

Cependant, l'Institut de Nœux-les-Mines reste debout. Son grand animateur, fidèle à la doctrine des Forces Psychosiques, maintient le contact avec Paul Pillault qui meurt en 1921.

Berthelin fonde un journal « Le Bieniste » avec Mme Dubuc et Mlle Duval, secrétaire de Paul Pillault. Des questions matérielles, la perversité de certaines personnes qui ne savent pas résister à l'attrait de l'argent, nuisent à l'essor du mouvement ; le journal sombre.

Sans se lasser, notre ami reprend avec Mlle Denise Duval un autre journal, «L'Avenir Spirite», grâce aux dons des malades reconnaissants. Toujours pour les mêmes raisons, nouvel échec. Qu'importe, il continuera seul. Plus de journal. plus de Fraternelles, mais l'œuvre se maintiendra, attendant des forces neuves. Sans bruit, sans vain tapage. Jules Berthelin, maintenant secondé par le jeune médium guérisseur Marcel Lhomme, porte haut et ferme le drapeau de l'Amour et de la Bonté.

De nombreux groupements de solidarité et d'entraide font appel à eux; plusieurs Centres d'études spirites, les Orphelins d'Auteuil, les Prisonniers et Déportés de Paris, les Enfants abandonnés, le Bureau de Bienfaisance de Nœux-les-Mines, la Caisse de secours de l'Alliance des travailleurs de Nœux-les-Mines, etc... etc... , sans citer tous les cas particuliers dont la liste serait trop longue.

S'il fallait d'autres preuves. le rapport 1951 signale qu'il a été distribué aux œuvres et aux nécessiteux presque un demi-million de francs, soit : Jules Berthelin : 280.000 et Marcel Lhomme : 200.000 ceci contrôlé pour une part par la Préfecture du Pas-de-Calais.

Tout ce travail humanitaire dont Berthelin est le pilier a valu à ce pionnier de la charité l'hommage de la Nation. Les Pouvoirs Publics lui ont décerné la Croix du Mérite Social avec félicitations de M. le Ministre de la Santé Publique.

Après cela, que dire ? Devant ce désintéressement total, combien peuvent nous sembler légers les quelques efforts auxquels nous consentons parfois pour aider notre prochain. Jules Berthelin est père de famille, il est pauvre. En toute logique, il pourrait peut-être penser aux siens. A cette question. il vous répond simplement : 

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Je remercie Dieu de m'avoir permis d'arriver à cette évolution par l'expiation subie en cette planète. »

« Avant de consulter le guérisseur. demandez à Dieu de vous éclairer sur votre imperfection et de vous aider à fuir le mal qui se présente à vous. »

Si nous voulons la paix, il faut la faire chez nous et en nous et réaliser la parole de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ».

Et l'Institut général revit. Les Guérisseurs se lancent à nouveau à l'assaut du mal. Marcel Lhomme est accrédité Guérisseur en 1932 ; en 1951, c'est le tour de A. Deswante et W. Stodolny ; et plus récemment, Georges Gelé. Par leur foi, ils font rayonner le Bien, en une activité et un dévouement inlassables, sous l'égide de leurs guides spirituels et de leur guide terrestre, Jules Berthelin.

Des 'lendemains plus rayonnants encore leur sont promis; lentement, mais sûrement, l'Institut s'est reformé et s'organise pour une grande Œuvre revivifiée. Nos lecteurs se souviennent du retentissant Rapport de l'Institut sur le statut des Guérisseurs, paru dans « Forces Spirituelles », «L'Aube Nouvelle », etc ...

Mais l'Institut Général des Forces Psychosiques voit à nouveau surgir de jeunes rameaux : trois nouveaux groupes viennent de se créer : Berck, Bully et Liévin. Le Groupe Triangulaire de Nœux-les-Mines les guide et les aide à réaliser leur mission. Le Médium-Guérisseur Marcel Lhomme a été désigné pour les diriger. Comment ne pas remercier Dieu et ne pas garder confiance en l'avenir?

Et Jules Berthelin est toujours à la tâche que le Maitre lui a fixée ...

Il était bon de mettre en lumière cette vie simple et splendide, la grandeur et l'extension promise de l'œuvre de ce grand cœur pour qui seuls comptent Bonté et Dévouement.

Ajoutons que nous le citons volontiers en exemple à tous ceux qui aspirent épouser le même apostolat.

Qu'est-ce qu'un savant ? ... M. Berthelin ne connait ni la physique, ni la chimie, ni les mathématiques, ni même l'orthographe. Pourtant, pour qui le côtoie souvent ou a pu converser avec lui quelques moments, il faut admettre que s'il ignore presque tout des sciences matérielles, il possède une culture qui s'étend bien au delà des sciences positives. Où ces sciences s'arrêtent, la sienne commence.

Jules Berthelin n'a eu ni les possibilités, ni le temps de procéder à l'étude des effets pondérables, but normal de l'instruction et du savant. Il est cependant remonté aux causes impondérables. Sa connaissance tend à expliquer les relations du pondérable avec l'impondérable, de la matière-effet avec la force-cause.

Et c'est en mendiant qu'il a reçu son savoir !... Car, - qu'il ne s'en blesse - il a été un perpétuel mendiant.

Mendiant tout jeune encore ... Au lieu d'être écolier comme tout le petit monde de son âge, une grande famille de frères et de sœurs cadets comptant sur lui pour assurer le pain quotidien, trop jeune pour travailler, il ne lui restait qu'une seule possibilité, celle de recourir à la solidarité humaine pour les nourrir.

Mendiant aussi à l'âge adulte ... Avec des camarades qu'il avait stimulés dans la Charité, il constitue une société de Bienfaisance à Avion. Et tous les dimanches, porte à porte, il ramasse le pain qu'il distribue aux plus déshérités. Il s'initiait sans doute ainsi à la vie que Dieu lui avait assignée.

Guérisseur, il mendie encore. Mais au lieu de pain pour les corps, c'est à l'amour de Dieu qu'il mendie le pain pour les âmes ; ce pain-là ennoblit, élève l'âme et la libère, au fur et à mesure de cette élévation, des souffrances terrestres.

Et l'exemple de Jules Berthelin se ramifie, s'agrandit, se multiplie.

Et pour autrui toujours, il mendie, et le pain, et l'amour, et le pardon. Et Dieu lui donne en surcroît, l'Amour, qui est compréhension. Connaissance sentie, profonde, illuminée des âmes et des lois éternelles.

Mais déjà, en mai 1950, un de nos collaborateurs avait présenté dans « Forces Spirituelles» ; son article, complété de quelques citations, nous donne une idée de cette belle figure de chez nous :

Il est très peu de nos lecteurs qui ne connaissent notre ami Jules Berthelin par ses multiples guérisons, ses dons en faveur des déshérités, sa parfaite intégrité et l'extension toujours plus poussée de son œuvre.

Ces quelques pages essaieront de vous montrer l'origine du mouvement qu'il anime et comment il fut amené à y participer. Enfin et surtout, dût sa modestie en souffrir, nous tenons à insister sur l'exemple de cet homme simple, ce grand cœur qui, malgré une vie difficile et des épreuves multiples, sut mettre en pratique les lois du Maître.

Les archives de l'Institut Général rappellent que c'est en 1874 que Jules Jésupret père s'initie à la science spirite. Libre penseur déiste, il collabore à différentes revues spiritualistes. Jules Jésupret s'attache en 1903 le jeune Jean Béziat, qui longtemps resta matérialiste. Mais le premier groupe ne se forme qu'en 1907, nos deux amis unis à Paul Pillault qui avait déjà obtenu quelques guérisons. Et le 5 septembre 1907, la grande œuvre d'Amour commence. Des guérisons merveilleuses sont obtenues. Et déjà le Corps médical s'inquiète et attaque le jeune guérisseur Morel. Et la Cour de Cassation ne pourra qu'acquitter notre ami. L'histoire de l'Institut de Sin-le-Noble doit encore être bien vivante à l'esprit de beaucoup de nos amis et de leurs familles. Début difficile, mais quelle œuvre grandiose, et que de chemin parcouru!

Au 1er août 1914, trois guérisseurs (Pillault, Béziat, Lormier) soignent ensemble une moyenne de 300 malades par jour. Certains jours, on compta plus de 500 malades et visiteurs. Chaque matin, à 10 heures et chaque après-midi, à 15 heures, une Conférence d'initiation était faite par le Secrétaire général, M. Breye ; les soins étaient donnés gratuitement. Le Secrétaire général se déplaçait dans d'autres instituts qui fonctionnaient grâce à des guérisseurs accrédités par l'Institut Général, à Lille, Lens, Soissons, Nœux-les-Mines, Aubervilliers, etc ....

Des Fraternelles s'étaient créées, ayant pour but de réunir les adeptes des Forces Psychosiques, d'y entretenir la solidarité et la fraternité entre les malades guéris. Quatre-vingt ­douze groupements se créent ainsi, La Fraternelle la plus éloignée est à Alexandrie (Egypte) ; une autre est à Nottingham (Angleterre). La Fraternelle de Vendin-le-Vieil atteint 300 membres.

Instituts et Fraternelles ont, dès 1910, un organe de liaison : « Le Fraterniste ». Tirage : 7.000 ; abonnés : 6.000, hebdomadaire, format quotidien sur 4 pages.

Chaque dimanche, dans quelque ville, Pillault, Béziat et Breye organisent des Conférences publiques et contradictoires, souvent avec l'appui de la grande presse, de plus en plus favorable.

Des procès retentissants (Béthune, Tourcoing) ne les atteignent pas. Ils ne procèdent ni de la science officielle ni même du magnétisme. A l'instar de Jésus-Christ, guérir est possible en aidant le malade à rétablir en lui l'équilibre rompu, en lui Tendant la vie de l'âme. 

Extrait du livre "REVIENDRA-T-IL?" de Victor SIMON


Les Fraternelles (Le Fraterniste, 25 avril 1912)

Institut n°1 de Douai-Sin-le-Noble (4, avenue St-Joseph)
Institut n°2 de Béthune (117 bis, rue de Lille)
Institut n°3 de Lens (126, rue Émile Zola)
Institut n°4 d'Amiens (2, rue Voiture)
Institut n°5 de Roubaix (56 bis, rue d'Alsace)
Institut n°6 de Malo-les-Bains (42, avenue du Casino)
Fraternelle n°1 d'Avion
Fraternelle n°2 et 2bis de Billy-Montigny
Fraternelle n°3 de Calais
Fraternelle n°4 de Denain
Fraternelle n°5 (Roubaix) et n°5 bis de Tourcoing (4, place des Halles)
Fraternelle n°6 de Rosendaël-Dunkerque
Fraternelle n°7 de Vendin-le-Vieil
Fraternelle n°8 de Valenciennes
Fraternelle n°9 de Liévin
Fraternelle n°10 de Waziers
Fraternelle n°11 de Paris
Fraternelle n°12 de Lille (297, rue Léon Gambetta, puis 47, rue de Paris)
Fraternelle n°13 de Ferfay
Fraternelle n°15 de Fourmies
Fraternelle n°16 & 16 bis de Montigny-en-Gohelle
Fraternelle n°17 d'Haumont
Fraternelle n°18 de Lens (128, rue Émile Zola)
Fraternelle n°19 de Caudry
Fraternelle n°20 de Bordeaux (Gironde)
Fraternelle n°21 de Roanne (Loire)
Fraternelle n°22 de Chauny (Aisnes)
Fraternelle n°23 de Méricourt-sous-Lens
Fraternelle n°24 d'Ath (Belgique)
Fraternelle n°25 d'Evin-Malmaison (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°26 d'Orchies
Fraternelle n°27 de Brébières (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°28 de Saint-Chamond (Loire)
Fraternelle n°29 d'Hénin-Liétard
Fraternelle n°30 d'Oran (Algérie)
Fraternelle n°31 de Montbrison (Loire)
Fraternelle n°32 de Paris
Fraternelle n°34 de Tihange-Huy (Belgique)
Fraternelle n°35 de Raimbeaucourt
Fraternelle n°36 de Courrières (rue d'Harnes)
Fraternelle n°37 de Trivières (Belgique)
Fraternelle n°38 de Lestrem (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°39 de Fouquières-lez-Lens (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°40 de St-Sylvestre-Cappel
Fraternelle n°41 de Courcelles-lez-Lens
Fraternelle n°42 de Boston (États-Unis)
Fraternelle n°43 de Vendôme (Loir-et-Cher)
Fraternelle n°44 de Montpellier (Hérault)
Fraternelle n°45 de Rouen (Seine-Maritime)
Fraternelle n°46 de Charleroi (Belgique)
Fraternelle n°47 de Meurchin (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°48 de Paris
Fraternelle n°49 de Montluçon (Allier)
Fraternelle n°50 de Brugelette (Belgique)
Fraternelle n°51 de Bracquignies (Belgique)
Fraternelle n°52 de Saint-Omer-Arques (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°53 de Grenoble
Fraternelle n°54 de Plouvain (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°55 de Sallaumines
Fraternelle n°56 de Quieux-Saulcy, près Senones (Vosges)
Fraternelle n°56 d'Anserœul (Hainaut belge)
Fraternelle n°57 de Bruxelles (Belgique)
Fraternelle n°58 de Malo-les-Bains (83, rue de Bel-Air)
Fraternelle n°59 de Rennes (Ille-et-Vilaine)
Fraternelle n°60 de Sallaumines (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°61 de Nottingham (Jean et Auguste Gossein, 145, Sawley Road, Long-Eaton, Derbyshire)
Fraternelle n°62 de Béthune (Pas-de-Calais, rue des Deux Moulins)
Fraternelle n°63 d'Amiens (Somme)
Fraternelle n°64 d'Aulnoy lez Valenciennes
Fraternelle n°65 de Lyon
Fraternelle n°66 Perpignan
Fraternelle n°67 d'Alexandrie (Égypte)
Fraternelle n°68 d'Anvers
Fraternelle n°69 de Cambrai
Fraternelle n°70 de Soissons
Fraternelle n°71 de Bavinchove
Fraternelle n°72 de Pont-à-Vendin (Pas-de-Calais, chez Adrien Loez, rue du Cimetière)
Fraternelle n°73 d'Anzin
Fraternelle n°74 de Carnières (Hainaut belge)
Fraternelle n°75 de Lillers (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°77 d'Oignies (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°78 du Havre
Fraternelle n°81 de Saint-Vallier (Saône-et-Loire)
Fraternelle n°82 de Neuville-du-Poitou (Vienne)
Fraternelle n°83 de Fives-Lille
Fraternelle n°84 de Dourges (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°85 de Carvin (Pas-de-Calais)
Fraternelle n°86 de Viesly
Fraternelle n°87 de Lyon (Rhône)
Fraternelle n°88 de Toulon (Var)
Fraternelle n°89 de Marcillac-la-Croisille (Corrèze)
Fraternelle n°90 de Reims (Marne)
Fraternelle n°91 de Genève (Suisse)

Institut n°1 


M. André Fardel - Fondateur en 1986 de l'Institut Spirituel Psychosiques de Calonne-Ricouart

M. André Fardel est né le 2 avril 1921 à Hersin Coupigny dans le Pas-de-Calais.

Il entre à l'âge de treize ans aux mines de Marles, ajusteur à dix-sept ans. Médaillé du travail, ancien combattant, il fait la connaissance de Monsieur Jules Berthelin, éminent guérisseur de l'Institut Général des Forces Psychosiques, de Noeud les Mines, dont il devient l'élève.

Quatre ans plus tard, en 1958, M. André Fardel est désigné comme guérisseur spirituel de l'Institut Général des Forces Psychosique. Il se consacre gracieusement aux malades.

Il fonde en 1986, l'Institut Spirituel Psychosique, situé 9, rue de l'Eglise à Calonne-Ricouart (62470).  M. André Fardel continuera ainsi son rôle de guérisseur psychosique initié en 1958, et permettra le développement de l'école de médiums.

Grace aux guides spirituels, il écrit deux livres, plus de deux cent poésies spiritualistes, des centaines  de communications mensuelles et autres notes et conférences.

Son premier livre "Psychoses, Qui sommes nous, Ou allons nous" démontre qu'il n'y a pas de réprouvés, que l'évolution est une loi divine, que nous avons tous droit au bonheur futur par la loi du libre-arbitre, chacun étant responsable de ses malheurs et de ses bonheurs, à chacun selon ses mérites. Peu à peu, mystères, miracles, paradis et enfer, deviennent des mots vides de sens ainsi que la vie unique car l'évolution de l'âme se fait par vies successives :

"Supposons que dans une vie antérieure cet Esprit n'a pu supporter les épreuves que la vie lui imposait. Il y a eu suicide. L'Esprit, contre la Volonté Divine, a par lâcheté ou par faiblesse, abrégé son existence en supprimant son corps qui est l'instrument dans la vie ; par le déterminisme qui veut que chacun doit vivre sa vie jusqu'au dernier souffle malgré les souffrances, l'Esprit en se refusant au sacrifice, désobéit aux lois établies, immuables en tout." 

 

Le deuxième livre "Messages d'en Haut" sera édité et diffusé le 01 septembre 2023 !

 


M. André Tassin

En 2005, M. André Tassin succéde à M. André Fardel à la tête de l'Institut Spirituel Psychosique de Calonne-Ricouart. Il est le médium guérisseur principal de l'Intitut et continue inlassablement le travail de M. André Fardel et ses prédécesseurs.

En mai 2021,  l'Institut Général des Forces Psychosique renait de ses cendres, pour reprendre le flambeau de MM. Jean Béziat, Paul Pillault, Jules Jésupret, Jules Berthelin, André Fardel. L'Institut Général des Forces Psychosique est inscrit au journal officiel du val d'Oise.

Cette reprise donnera naissance à ce site internet www.spiritualiste.fr  qui héberge désormais toutes les informations, les documentations, les travaux (peintures, livres,...  spirites) et autres publications de l'Institut Général des Forces Psychosiques, et de l'Institut spirituel Psychosique de Calonne-Ricouart.